Le corps humain comporte environ 3 millions de glandes sudoripares. Elles
produisent en moyenne 1 litre de sueur par jour. Lorsqu'elle est excessive,
la transpiration peut aller jusqu'à 1 litre par heure. Elle est régie par
l'hypothalamus qui participe au système de refroidissement du corps, mais
elle est aussi influencée par l'adrénaline et la norepinéphrine, deux hormones
qui produisent la sueur dans des cas de peur.
La transpiration, un phénomène utile !
Lorsque notre organisme
a besoin d'énergie, il transforme les nutriments en énergie, ce qui entraîne
une production de chaleur et la hausse de la température corporelle. Il en
va de même lors de grandes chaleurs. Non régulée, cette "surchauffe" provoquerait
l’endommagement des cellules de l’épiderme. C'est la transpiration qui assure
le processus de thermorégulation permettant à l'organisme de maintenir une
température constante moyenne de 37,2°C. D'autre part, le phénomène de sudation
permet à l'organisme d'éliminer 30% de tous les déchets produits par le métabolisme
(la sueur est un liquide aqueux, incolore et acide qui renferme à 99 % du
chlorure de sodium, de l'ammoniaque, de l'acide lactique, de l'urée, de l'acide
urocanique et des acides aminés). Enfin, la transpiration assure la formation
d'un film hydrolipidique qui assure l'adhérence. Sans la sueur, nous ne pourrions
attraper des objets avec nos mains ou marcher pieds nus sur les surfaces lisses.
Le Test
!
Résultats ?
Laissez pendre vos doigts...
En cas d'hyperdrose, une goutte de sueur perlera dans
les premières secondes...
Déclenchement ...
La sécrétion sudorale obéit à des incitations nerveuses (physiques ou psychiques) qui arrivent de l’hypothalamus situé dans le cerveau.
La hausse de température du flux sanguin atteint l'hypothalamus, une réaction
sudorale est enclenchée. Elle consiste à évaporer la sueur sécrétée par
les glandes sudoripares, via les pores situés à la surface de l’épiderme.
Le système de transpiration dû aux émotions est assez semblable. Les émotions
déclenchent une réaction sudorale psychique qui touche particulièrement
les mains et la plante des pieds. Il s’agit d’une hyperactivité du système
nerveux sympathique dont les réflexes sudoraux agissent par l’intermédiaire
d’un centre nerveux qui est, dans ce cas, cortical.
Mécanisme
...
La transpiration dépend d'environ 3 millions de glandes sudoripares reparties sur la surface de notre
corps et qui fonctionnent en continu. Elles sont en contact avec des vaisseaux
sanguins et reliés à des terminaisons nerveuses.
Il
existe deux types de glandes sudoripares : les glandes éccrines et apocrines.
Les
glandes eccrines dépendent du système nerveux parasympathique. On les retrouve
essentiellement au niveau de la plante des mains et des pieds, des aisselles,
du front et de la poitrine. Elles éliminent une sueur composée à 99% d'eau
et de 1% de sels minéraux, pratiquement inodore.
Les glandes apocrines, moins nombreuses, réagissent à l’incitation des fibres nerveuses sympathiques
(activées par des stimuli émotionnels dont le médiateur chimique est l’adrénaline.
Ce sont elles qui sont impliquées dans l'hyperhydrose (*). Ces glandes se
situent dans les régions mal ventilées comme les aisselles, les replis ano-génitaux,
le nombril, etc. Ces régions étant propices à la macération, les microbes
décomposent la sueur apocrine (d’aspect visqueux et laiteux), qui contient
des graisses, de l’ammoniaque ainsi que des acides gras, ce qui provoque des odeurs
La transpiration excessive ...
L'hyperhydrose (*) est le terme médical désignant une sudation excessive. Environ 1% de la population
en est victime. Elle peut ne concerner que certaines parties du corps ou toute
la surface. Elle se manifeste par des sueurs inadaptées aux besoins physiologiques,
non systématiquement provoquées par une hausse de température ou de stress,
même si ceux-ci peuvent amplifier le problème.
Causes
...
L'hyperhydrose résulterait d'une suractivation du système nerveux sympathique. En fonction de leurs origines,
on distingue les hyperhidroses primaires et secondaires. Une des causes majeures
des hyperhydroses localisées serait le stress, les émotions. Elle semble en
outre être favorisée par l'obésité et les facteurs héréditaires. On relève
également une hypersudation à la suite de :
dysfonctionnement du système nerveux végétatif ;
problèmes de santé (diabète, hypoglycémie, hyperthyroïdie et autres désordres endocriniens,
insuffisance cardiaque, tuberculose, tumeurs, etc…) ;
états et circonstances particuliers : ménopause, grossesse, fièvre, déséquilibre
hormonal, intoxication alcoolique ou toxicomaniaque (et pendant le sevrage
de celles-ci), effort violent, etc...;
la prise de certains médicaments (anti-inflammatoires, aspirine, progestatifs,
hormones thyroïdiennes, antidépresseurs, etc...) et de certains mets épicés,
etc...
Odeurs...
En soi, la sueur est quasiment inodore. L'odeur désagréable (bromidrose) provient de la dégradation microbienne
des substances organiques véhiculées par la sueur. Certaines zones y sont
plus exposées (aisselles, replis ano-génitaux, nombril, etc. ).
Conseils
...
Ayez une hygiène corporelle "irréprochable" : une douche tiède associée à l'emploi d'un savon doux (éventuellement
un savon liquide antiseptique) permet de se débarrasser de la sueur et d'inhiber
la prolifération des bactéries. Il est conseillé de se laver les pieds au
moins une fois par jour puis de les sécher soigneusement. Vous pouvez ensuite
les vaporiser au moyen d'un spray anti-transpirant ou les couvrir de talc.
Préférez
les vêtements en fibres naturelles (coton, lin, laine, etc.) : leur tissage
rend la texture plus aérée et permet l'évaporation de l'humidité. En revanche,
évitez les tissus synthétiques qui collent à la peau et favorisent la transpiration
ainsi que les odeurs désagréables. Si vous avez tendance à transpirer abondamment,
choisissez des vêtements amples.
Changez
fréquemment de vêtements, surtout ceux en contact direct avec la peau.
Pour
limiter au mieux la transpiration des pieds, optez de préférence pour des
chaussures en cuir ou pourvues d'aération. Evitez de les utiliser tous les
jours ; il est préférable d'en changer régulièrement pour qu'elles puissent
s'aérer. Quant aux chaussettes, choisissez-les en coton, laine ou autres
fibres naturelles et changez-les souvent. Une fois de plus, évitez les matières
synthétiques et celles qui compriment les pieds. Pensez aux semelles aux
propriétés absorbantes ou antifongiques.
Buvez
afin d’éviter la déshydratation et compenser la perte de sels minéraux (en
particulier du NaCl).Au rayon des solutions, les déodorants ordinaires se
contentent de masquer les odeurs de transpiration (ce qui, au fond, n'est
déjà pas si mal…), mais ne préviennent pas la transpiration. Lorsque la
transpiration est abondante mais modérée, pensez aux anti-transpirants (ou
antiperspirants). A base de sels métalliques, ils combattent l'émission
de sueur en resserrant le canal sudoral, ce qui ne bloque pas complètement
le processus de la transpiration mais le régule de 30 à 60 %. En outre,
ils s'attaquent aux micro-organismes responsables de la décomposition de
la sueur ou en absorbent l'odeur au moyen d'une réaction chimique. Les produits
au chlorure d'aluminium (20-25%), semblent les plus efficaces. Appliquez-les
2 à 3 fois par semaine.
Spécialement
adaptée au traitement de la transpiration des mains et des pieds, l'ionophorèse
nécessite un équipement particulier mais donne d'assez bons résultats. Elle
consiste à plonger les zones à traiter dans un bassin d'eau chaude traversé
par un courant électrique créé par deux électrodes. L'ionophorèse va boucher
les pores et empêcher l'évacuation de la sueur. Le traitement comporte généralement
20 séances d'une vingtaine de minutes chacune, à raison d'une par semaine.
Attention, cette méthode est assortie de contre-indications !
Les
médicaments. A l'heure actuelle, aucun médicament ne permet de supprimer
la transpiration. Toutefois, lorsque les causes sont dues au stress, certains
antidépresseurs, bêtabloquants (ils freinent le système sympathique) ou
anxiolytiques peuvent améliorer l'hypersudation. Ils nécessitent un suivi
médical. Autres: Psychothérapie, hypnose, relaxation, acupuncture et homéopathie
peuvent donner des résultats.
Si
l'hyperhidrose résiste à tout et s'avère réellement handicapante, seul le
traitement chirurgical est possible: le plus utilisé est la sympathectomie
thoracique endoscopique, qui aboutit à la destruction spécifique du ganglion
sympathique qui contrôle la transpiration. Traitement radical et définitif,
cette technique ne vaut que pour les cas d'hyperhidrose axillaire. C'est
une intervention chirurgicale, avec les risques inhérents qui en découlent
(voir "connaissement éclairé").
Enfin,
il est également possible de subir éventuellement une ablation des glandes
sudoripares incriminées.
Les effets néfastes
de la sueur sur notre corps ...
L'excès de transpiration
peut favoriser le développement des verrues, des ampoules, des mycoses, des
allergies de contact et de l’eczéma. Elle peut également déboucher sur un
déficit en sels minéraux(à l'origine de crampes) et une déshydratation.
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Le corps humain comporte environ 3 millions de glandes sudoripares. Elles
produisent en moyenne 1 litre de sueur par jour. Lorsqu'elle est excessive,
la transpiration peut aller jusqu'à 1 litre par heure. Elle est régie par
l'hypothalamus qui participe au système de refroidissement du corps, mais
elle est aussi influencée par l'adrénaline et la norepinéphrine, deux hormones
qui produisent la sueur dans des cas de peur. 
